L’alcool au volant est la première cause de mortalité sur les routes, devant la vitesse excessive. Quels sont les risques que vous encourez en cas de contrôle ou d’accident ?

La mortalité routière liée à l’alcool

La dangerosité de l’alcool sur le conducteur n’a rien d’un fantasme : les boissons alcoolisées sont en cause dans près d’un accident mortel sur trois. Les jeunes conducteurs sont les plus touchés par ces sombres statistiques, l’alcool au volant représentant la première cause de mortalité et de handicap grave pour la tranche des 18-25 ans. C’est aussi pour cette raison que les assurances auto imposent une surprime pour les novices.

Quels sont les effets de l’alcool au volant ?

Si l’on dit souvent que « boire ou conduire, il faut choisir », c’est parce que l’alcool au volant, même à faible dose, produit des effets sensibles sur la conduite :

  • le ralentissement ou la perte totale des réflexes, avec augmentation du temps de réaction ;
  • un effet euphorisant : vous surestimez alors vos capacités et êtes sujet à des erreurs de conduite. Votre prise de risque est également plus importante : refus de mettre la ceinture ou de porter le casque, vitesse plus élevée que la normale…
  • l’altération des sens : audition réduite, vision floue, champ visuel rétréci, yeux plus sensibles à l’éblouissement ;
  • des troubles de l’attention ;
  • une importante somnolence ;
  • une mauvaise évaluation des distances et des largeurs : vous vous croyez plus éloigné de la voiture qui vous devance que vous ne l’êtes en réalité.

Une fois absorbé, l’alcool fait effet très vite :

  • 30 minutes à jeun ;
  • 1 heure s’il a été consommé au cours d’un repas.

Le foie l’élimine ensuite progressivement, à raison de 0,10/0,15 g/l par heure. Contrairement à une idée reçue, il n’existe aucun « truc magique » pour accélérer son élimination : oubliez le café salé, la cuillère d’huile, l’exercice physique… Rien n’y fait, vous devez attendre ! D’autant que certaines situations augmentent ces effets :

  • grossesse ou allaitement ;
  • prise de médicaments ;
  • maladies ;
  • dépression ;
  • etc.

Quelles sanctions sont prévues ?

Le taux d’alcoolémie maximal toléré au volant est de 0,5 gramme par litre de sang (ou 0,25 mg par litre d’air expiré sur un éthylotest). Ce taux descend à 0,2 g/l pour les possesseurs d’un permis probatoire, un seuil qui peut être atteint après un seul verre d’alcool !

Les sanctions prévues sont, au-delà de 0,5 g/l (0,2 g/l pour un jeune conducteur) :

  • 6 points en moins sur le permis ;
  • une amende de 135 € ;
  • l’immobilisation du véhicule ;
  • la suspension du permis jusqu’à 3 ans.

Au-delà de 0,8 g/l :

  • 6 points en moins ;
  • une amende de 4 500 € ;
  • l’immobilisation du véhicule ;
  • la suspension du permis ;
  • l’obligation de suivre un stage de sensibilisation ;
  • jusqu’à 2 ans d’emprisonnement.

Ces sanctions augmentent :

  • en cas de récidive ;
  • s’il y a prise de stupéfiants ;
  • en cas d’accident ;
  • en cas d’accident et de décès d’un tiers.

Un simple contrôle en état d’ivresse au volant peut également avoir des effets sur votre prime d’assurance auto. La solution ? Passez le volant à un ami qui n’a pas bu, comme le fait un conducteur sur trois !